



















Cette construction est née d’un échange simple et essentiel : bâtir avec ce que le lieu offre, en contrepartie d’un geste, d’un savoir-faire. Le bambou, cultivé dans le parc, a été mis à disposition pour donner naissance à plusieurs projets dans d’autres localités. En retour, il s’agissait d’habiter le lieu, de transmettre, de construire à la main, dans un esprit de troc, de réciprocité, et de respect du vivant.
Plus qu’un chantier, c’était une démarche : apprendre en faisant, dans une posture d’humilité face au matériau, au climat, au sol, mais aussi face aux autres. Le bambou, par sa souplesse et sa rigueur, impose une écoute fine et un apprentissage sans cesse renouvelé.
La structure, à la fois légère et expressive, se fond dans le paysage tout en affirmant une présence douce et accueillante. Elle mêle des techniques venues d’ailleurs à des gestes inventés sur place, fruits d’un dialogue constant entre les savoirs dits traditionnels, les expérimentations contemporaines, et les personnes rencontrées en chemin.
Ce projet incarne une manière d’habiter temporairement un lieu en créant du lien — entre les matériaux, les humains et le paysage — pour proposer un espace ouvert, à la fois fonctionnel et poétique.